You are currently viewing Qui a inventé le Père Noël

Qui a inventé le Père Noël

Dans cet épisode, je vous raconte l’histoire du Père Noël, l’homme le plus apprécié des enfants. Bonne écoute!

écouter l'épisode

Utilisez le lecteur suivant

Vous pouvez également cliquer sur l’un des boutons ci-dessous pour écouter l’épisode sur la plateforme de votre choix!

Description de l’épisode

Qui a inventé le Père Noël est un épisode différent de ce que je produis habituellement. Il est sous forme de discussion avec ma fille Camille!

MOI : Et puis Camille?? M’as-tu acheté un p’tit cadeau pour Noël?

CAMILLE : Ben oui! Et toi?

MOI : Ouin…

CAMILLE : Comment ça ouin?

MOI : Je vais être honnête avec toi Cam! J’ai dû couper dans tes cadeaux de Noël cette année!

CAMILLE : Comment ça? T’as perdu ton travail?

MOI : Non, mais j’ai pris connaissance d’une étude commandée par le Conseil canadien du commerce de détail en 2020 qui nous apprend que les Québécois sont radins en comparaison à la moyenne canadienne en ce qui a trait aux achats de Noël.

CAMILLE : Comment ça radin?

MOI : Ben les Canadiens prévoyaient dépenser en moyenne 693$ pour les Fêtes contre 531$ pour les Québécois. Ça m’a fait réaliser que je dépensais trop pour les Fêtes, surtout pour tes cadeaux!

CAMILLE : Ben là!! C’est donc bien injuste!!

MOI : Je sais bien! Ça me fait de la peine! Mais qu’est-ce que tu veux… tu n’es pas né dans la bonne province Cam!

CAMILLE : Ben oui… c’est surtout parce que t’es cheap!!

MOI : Pas cheap Cam! Économe! Mais on ne peut pas en dire autant de tout le monde!

MOI : Qu’est-ce que tu veux dire?

MOI : Ben y a des passionnés comme toi qui dépensent des sommes astronomiques pour des articles de Noël. Par exemple, en 2001, une carte de Noël a été vendue aux enchères au Royaume-Uni pour la modique somme de 24 000 $ euros, soit environ 35 000 $. Il s’agit d’un exemplaire issu de la première série de cartes de Noël au monde datant de 1853. À l’époque, 1 000 cartes avaient été peintes à la main par John Calcott. De ce nombre, seulement douze sont toujours en circulation.

CAMILLE : Papa! Ce n’est rien ça! En 2009, une boule de Noël s’est vendue au prix de 92 000 euros, soit environ 137 000 $. Fabriquée par un bijoutier britannique, elle a nécessité un an de travail. Elle est constituée d’or 18 carats et compte pas moins de 1 500 diamants et 188 rubis.

MOI : Cam, Tu penses vraiment m’impressionner avec ta boule à 137 000$? Une couronne fabriquée par un fleuriste londonien s’est vendue 3,2 millions d’euros, soit environ 4,8 millions de dollars. Elle était ornée de 16 rubis et de 32 diamants. Je dis bien était, car les végétaux qui habillaient la couronne ont fané au bout d’une douzaine de jours.

CAMILLE : Papa… En 2010, un hôtel d’Abou Dabi, la capitale des Émirats arabes unis, a placé un arbre de Noël artificiel de treize mètres de haut dans son hall d’entrée. Ce dernier était orné de décorations valant plus de 8 millions d’euros, soit environ 12 millions de dollars. Parmi ces décorations, on retrouvait des guirlandes en or et argent ainsi que de précieux bijoux, dont des colliers et des boucles d’oreilles.


Vous aimez cet épisode de balado? Vous apprécierez également 8 poursuites farfelues contre des entreprises


MOI : Ok tu gagnes! mais on s’est égaré du sujet de l’épisode! Sais-tu qui a inventé le Père Noël?

CAMILLE : Non!

MOI : Et bien…

Le Père Noël que nous connaissons aujourd’hui, soit un homme habillé d’un costume rouge et arborant une longue barbe blanche, n’a pas toujours eu cette apparence. Au fil du temps, il est apparu dans des vêtements de différentes couleurs et dans des tailles variées, allant d’un homme grand et mince à petit et corpulent.

La plupart des gens s’entendent pour dire que son histoire commence au quatrième siècle de notre ère. Un homme nommé Nicolas devint l’évêque d’une petite ville romaine turc appelé Myra. A sa mort, il fut canonisé et devint rapidement l’un des saints les plus populaires du christianisme, car il était associé à de nombreux miracles.

Nicolas était reconnu comme protecteur des enfants et pourvoyeur de cadeaux. Bien qu’il soit le saint patron de nombreux pays européens, dont la Russie, l’Autriche, la Belgique, la France et l’Allemagne, c’est aux Pays-Bas que l’on a commencé à voir un semblant de Père Noël comme celui que nous connaissons aujourd’hui.

Chaque année, les parents laissaient des cadeaux à leurs enfants, lesquels croyaient que Saint-Nicolas leur avait rendu visite pendant la nuit. Contrairement aux représentations modernes du Père Noël, la version néerlandaise de Saint Nicolas était montée sur un âne et portait un grand chapeau d’évêque pointu.

De la même façon que les enfants d’aujourd’hui laissent un verre de lait avec des biscuits pour le Père Noël et ses rennes, les enfants hollandais remplissaient leurs sabots de paille et les laissaient à la disposition de l’âne pour qu’il puisse se nourrir. À leur réveil, la paille avait fait place à des cadeaux.

En 1664, la légende de Saint-Nicolas traversa l’Atlantique pour atteindre la colonie néerlandaise de la Nouvelle-Amsterdam, ou comme on l’appelle aujourd’hui, la ville de New York. Puis, au début des années 1 800, un écrivain nommé Washington Irving publia un livre dans lequel on retrouve des versions satiriques de traditions et d’histoires néerlandaises.

On y trouve également plusieurs dizaines de références à un certain « Sinter Klaas », un dérivé de « Sint Nikolaas ». Washington décrivait l’homme en train de voler dans le ciel à bord d’un chariot et laissant tomber des cadeaux dans les cheminées des maisons.

Les colons anglais adoptèrent rapidement l’histoire de Washington et les célébrations hollandaises de la Saint-Nicolas. Ils commencèrent progressivement à les combiner avec leurs propres traditions de célébration de Noël et de la nouvelle année.

En 1822, un dénommé Clément Clark Moore écrivit une histoire de Noël à ses enfants après avoir été inspiré par les contes de son ami Washington. Il apporta cependant quelques modifications à l’histoire originale, notamment en remplaçant les sabots que les enfants laissaient près de la cheminée par des bas, mais surtout, il remplaça le chariot par un traîneau tiré par huit reines.

CAMILLE : Papa, tu veux dire 9 rennes!

MOI : Non huit! Rudolph, le renne aux nez rouge, arriva plus tard! Je vais y revenir!

Clément n’aurait, semble-t-il, jamais souhaité que son histoire soit rendue publique, allant même jusqu’à refuser d’admettre qu’il en était l’auteur. Malgré ses objections, le poème a été publié anonymement dans le New York Sentinel le 23 décembre 1823. Sa femme pourrait être à l’origine de cette publication. En effet, on raconte qu’elle aurait tellement aimé l’histoire de son mari qu’elle aurait distribué plusieurs copies à ses amis. Bref, l’histoire connut un grand succès!

A cette époque, le Père Noël était représenté de différentes manières. Il était courant de le dessiner en robe d’évêque ou portant un chapeau pointu, un long manteau et une barbe droite. La situation changea en 1863, lorsque le Harper’s Weekly embaucha un jeune homme de 21 ans, Thomas Nast, pour dessiner un portrait du Père Noël.

Le Père Noël de Nast était représenté par un vieil homme jovial et rondouillard qui portait une veste étoilée, un pantalon rayé et une casquette. Son dessin fut si populaire que Nast conserva le même style pendant les quarante années suivantes. Il finit cependant par abandonner les étoiles et les rayures au profit d’un simple costume de laine. Bien que ce costume de laine ait parfois été vert, c’est à Nast que l’on doit la couleur rouge que l’on connaît aujourd’hui.

CAMILLE : Donc l’entreprise Coca-Cola n’a rien avoir avec la création du Père Noël!

MOI : En 1931, l’entreprise Coca-Cola fit appel aux services de l’agence de publicité D’Arcy et de l’artiste Haddon Sundblom, originaire du Michigan, pour créer une campagne mettant en scène un Père Noël plus accessible. Au début, Haddon faisait appel à son ami, Lou Prentiss, un vendeur à la retraite, pour servir de modèle vivant sur lequel il basait ses images. Lorsque ce dernier décéda, Haddon s’inspira de sa propre personne en se regardant dans un miroir.

De 1931 à 1964, la publicité de Coca-Cola montra le Père Noël livrant des jouets, s’arrêtant pour lire une lettre et savourant un Coke. On pouvait également voir le vieil homme sympathique rendant visite aux enfants et dévalisant les réfrigérateurs des foyers qu’il visitait.

Les gens prêtaient une telle attention aux dessins de Haddon qu’il n’était pas rare que des gens envoient des lettres à Coca-Cola lorsqu’un changement survenait. Une année, la large ceinture du Père Noël était à l’envers. Une autre année, le Père Noël est apparu sans alliance, ce qui incita plusieurs personnes à écrire à l’entreprise pour demander ce qu’il était advenu de la Mère Noël.

Haddon créa sa dernière version du Père Noël en 1964. Depuis ce temps, la représentation du célèbre homme à la barbe blanche a très peu changé.

CAMILLE : Et Rudolph dans tout ça?

MOI : Ah oui!

Rudolph, communément appelé le renne au nez rouge, a été créé en 1939 par un certain Robert May. Ce dernier avait alors reçu la commande de créer un livre à colorier destiné aux enfants par son employeur, soit Montgomery Ward, une chaîne américaine de grands magasins fondés en 1872 à Chicago.

L’idée d’un renne au nez rouge n’a pas reçu l’appui de ses patrons dans un premier temps, car ces derniers y voyaient un renne ivre. May demanda alors a un collègue d’illustrer l’histoire, ce qui lui permit de partager sa vision et de convaincre son employeur. Le succès du livre fut immédiat! Deux millions d’exemplaires de l’histoire de Rudolph furent distribués dès la première année.

Il a donc joint la meute composé de Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre et Éclair.

ATTENTION : Prenez note que mon podcast a changé de nom en début d’année 2023! Affaires et marketing s’appelle maintenant Drôles d’affaires!

Liens importants :

  • Cliquez ici pour vous procurer mon livre 25 histoires étranges qui mettent en vedette des entreprises!
  • Cliquez ici pour en savoir plus sur mes conférences!