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Papa… pourquoi je ne peux pas ouvrir un compte Facebook

J’ai récemment publié un texte ayant pour titre Papa… pourquoi j’aime autant McDonald’s. Cette fois-ci, je partage avec vous une discussion entre ma fille et moi à propos des réseaux sociaux. Je tente ainsi de lui faire comprendre pourquoi elle ne peut pas ouvrir de compte Facebook avant l’âge de 13 ans. En espérant que ce texte sensibilisera les enfants, mais également les parents aux dangers de Facebook.

Début de la discussion :

Camille : Papa… Pourquoi je ne peux pas ouvrir un compte Facebook?

Moi : Tout simplement parce que l’âge minimal fixé par Facebook est de 13 ans et que tu as seulement 11 ans.

Camille : Oui, mais pratiquement toutes mes amies ont un compte Facebook!

Moi : Ok! Donc si je suis ta logique, tu devrais avoir des poux, puisque plusieurs élèves de ton école en ont eu en début d’année!

Camille : Papa… J’ai juste à tricher sur mon âge et à écrire que j’ai 13 ans!

Moi : Tu connais ma position sur l’honnêteté! Rappelle-toi les propos d’Abraham Lincoln : On peut tromper certaines personnes tout le temps,  on peut tromper tout le monde un certain temps …

Camille : … mais on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps! Je sais Papa! Mais quand je vais avoir 13 ans, est-ce que je vais pouvoir avoir un compte Facebook?

Moi : Oui, mais à certaines conditions!

Camille : Lesquelles?

Moi : Premièrement, on va ouvrir ton compte ensemble! Je vais ainsi pouvoir t’aider à régler les paramètres de confidentialité afin d’éviter que tes informations personnelles se retrouvent entre les mains de mauvaises personnes.

Camille : Quelles mauvaises personnes?

Moi : Je vais t’expliquer quelques petites choses à propos de Facebook! Premièrement, tu dois savoir que l’on compte aujourd’hui plus de 1,7 milliard d’utilisateurs à travers le monde, dont 65 % qui se connectent sur une base quotidienne.

Camille : 1,7 milliard de personnes!

Moi : Oui et malheureusement, ce ne sont pas tous des gens honnêtes!

Camille : Qu’est-ce que tu veux dire?

Moi : Facebook, comme tous les réseaux sociaux, permet aux gens de se cacher derrière leur écran, et par conséquent, de te faire croire à peu près n’importe quoi. Par exemple, certains adultes, que l’on qualifie de prédateurs, se font passer pour des enfants.

Camille : Pourquoi?

Moi : Ils cherchent à convaincre d’autres enfants de les rencontrer pour leur faire du mal. En 2014, les corps policiers du Québec ont enregistré 413 cas de leurre d’enfant au moyen d’un ordinateur, comparativement à 246 en 2013. Et dans 77,5 % des cas, les victimes sont des jeunes filles.

Camille : C’est effrayant!

Moi : Oui, mais mon objectif n’est pas de te faire peur, mais plutôt de te faire réaliser que tu ne dois pas accepter une invitation d’un étranger sur Facebook, à même titre que tu ne dois pas accepter l’invitation d’un étranger dans la rue.

Camille : J’ai compris papa! Si j’ai un compte Facebook, je vais seulement accepter d’être ami avec des gens que je connais!

Moi : Exactement! Tu devras ensuite tourner tes doigts sept fois avant de publier quelque chose…

Camille : On ne dit pas plutôt tourner sa langue sept fois avant de parler?

Moi : Oui, mais j’ai actualisé le proverbe!

Camille : Donc je dois réfléchir avant de publier un statut ou une photo!

Moi : Exact! Tu dois savoir que tout ce que l’on publie sur les réseaux sociaux peut rapidement être partagé à des centaines, voire des milliers de personnes, et ce, sans notre consentement. Certaines personnes se retrouvent donc dans l’embarras suite à la diffusion d’un commentaire qu’elles croyaient anodin.

Camille : Quels genres de commentaires.

Moi : je vais te donner quelques exemples. En 2015, une adolescente du Texas, aux États-Unis, a été congédiée avant même d’avoir commencé un emploi dans une pizzéria.

Camille : Pourquoi?

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Moi : Parce qu’elle a publié le commentaire suivant sur les réseaux sociaux : « Berk, je commence un putain de job de merde demain ».

Camille : Ce n’est pas très gentil, mais est-ce si grave?

Moi : Et bien malheureusement pour elle, son commentaire a été repéré par un futur collègue de travail qui informa le patron de l’établissement. Ce dernier répliqua de la façon suivante à la jeune fille : « Non, tu ne commences pas ce putain de job. Je te vire. Bonne chance avec zéro argent et zéro boulot ».

Camille : Ouf! Elle doit regretter son commentaire!

Moi : Pas autant que Justine Sacco! Avant de se rendre en vacances en Afrique du Sud, Justine Sacco, qui travaillait alors pour une agence de relations publiques, a  rédigé le commentaire suivant sur le réseau social Twitter : « Je pars pour l’Afrique. J’espère que je ne vais pas attraper le sida. Je plaisante. Je suis blanche! ».

Camille : C’est un commentaire raciste! Elle n’a surement pas tourné ses doigts sept fois.

Moi : Surement pas! Et elle l’a payé cher!

Camille : Comment ça?

Moi : Son commentaire a été partagé par un blogueur influent américain durant son vol vers l’Afrique. Elle est ainsi devenue le sujet numéro un  sur Twitter en seulement quelques heures. À son arrivée à l’aéroport, des gens l’attendaient pour la photographier et l’insulter. Des employés de l’hôtel où elle devait séjourner ont menacé de faire la grève et son employeur l’a congédié.

Camille : Elle doit surement regretter son geste!

Moi : Elle publia une lettre d’excuses, mais ça ne changea rien. Le mal était fait!

Camille : Je comprends mieux maintenant! Facebook et les autres réseaux sociaux peuvent détruire ma vie!

Moi : Et celle des autres!

Camille : Qu’est-ce que tu veux dire!

Moi : Il est beaucoup plus facile d’insulter les gens sur les réseaux sociaux que de le faire verbalement. Plusieurs personnes se permettent ainsi de publier des commentaires haineux sans réfléchir aux répercussions sur les gens.

Camille : Ça peut faire beaucoup de peine!

Moi : Pire encore! Chaque année, des jeunes provenant de partout dans le monde s’enlèvent la vie parce qu’ils sont victimes de harcèlement et d’intimidation sur les réseaux sociaux.  C’est le cas d’une jeune fille de 14 ans du Québec. En 2014, Rosalie s’est enlevé la vie après avoir été victime d’intimidation durant des mois sur Facebook.

Camille : C’est vraiment triste! Moi je l’aurais défendu!

Moi : Je n’en doute pas une seconde! Je veux que tu comprennes que quelques mots peuvent détruire ta vie ou celle des autres. Je veux également que tu me promettes de venir me voir si jamais tu es victime d’intimidation à l’école ou sur les réseaux sociaux.

Camille : je te le promets papa!

Moi : Une dernière chose!

Camille : Quoi!

Moi : Je t’ai dit que tout ce que l’on publie sur Facebook peut se propager comme une traînée de poudre. Tu dois également savoir que ça peut parfois prendre plusieurs jours, voire plusieurs mois avant que tu puisses mesurer les conséquences.

Camille : Comment ça?

Moi : Par exemple, de plus en plus d’employeurs vont vérifier le passé des gens sur Facebook avant de les embaucher. Il y a quelque temps, la candidature d’un homme n’a pas été retenue pour un poste important, car l’employeur trouva des photos compromettantes de lui sur Facebook.

Camille : Quel genre de photos?

Moi : Des photos où on le voyait célébrer Noël!

Camille : Qu’est-ce qu’il y a de mal là-dedans?

Moi : Le problème est qu’il était seulement vêtu d’une guirlande, de boules de Noël et qu’il consommait de grandes quantités d’alcool! L’employeur jugea ces gestes inappropriés et mit fin au processus d’embauche.

Camille : Tout ça à cause d’une photo!

Moi : Oui, car rien n’est privé sur le Web! N’importe qui peut reprendre tes propos ou tes photos et les partager à grande échelle. Et ceci pourrait te suivre pour le reste de ta vie.

Camille : Merci papa! Je comprends maintenant mieux les dangers associés à Facebook. Je crois que je vais continuer d’utiliser le téléphone pour quelque temps… du moins jusqu’à mes 13 ans!

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